Les galettes des rois

 
 

Hum, désolez, vous voilà, je dégustais une part de galette des rois, à ce propos connaissez-vous l’histoire des galettes des rois ?

Tout d’abord, il faut savoir que cette fête ne provient pas du christianisme, mais était à l’origine une fête païenne, initialement, il s’agissait d’une fête romaine dans l’antiquité. Cette fête s’appelait les « saturnales » en référence à Saturne, Dieu de la mythologie romaine. Cette fête durée sept jours entre fin décembre et début janvier, pour célébrer le solstice d’hiver qui est la période de l’année durant laquelle les journées commencent à durer plus longtemps que les nuits.

Durant les saturnales, les Romains partageaient un repas avec leurs esclaves et réalisés un gâteau rond et doré ressemblant au soleil. Le préparateur placé une graine de fève au hasard avant la pose de la partie supérieure et de la cuisson. Donc oui, avant d’être ce qu’on connaît des fèves, il s’agissait d’une graine d’un légume donc le nom fût conservé encore aujourd’hui. La personne qui avait dans sa part cette fève, était désigné roi du festin et devait porter une fausse couronne, il devenait ainsi le maître du lieu pendant une journée avant de retourner à sa fonction d’esclave. Il était de coutume que le plus jeune se place sous la table pour nommer le bénéficiaire de la part qui est désigné par la personne chargée du service.

Plus tard les chrétiens on reprit cette tradition puisqu’elle coïncide avec l’arriver des rois mages devant le berceau de Jésus. À partir du moment où les Catholiques ont décidé « d’utiliser » cette tradition, il n’y eut plus aucun rapport avec ce que représenter la galette et la fève initialement.
Cette pratique fût nommée par l’église l’Epiphanie. Le gâteau doit être coupé en part selon le nombre d’invités en comptabilisant une part supplémentaire qu’on appelle la part des pauvres (ou la part du bon dieu) qui était mise de côté au cas où quelqu’un se présenterait à la porte. Il faut noter que cette fête initialement païenne fut acceptée difficilement par certains catholiques, puisque les fêtes en rapport avec le païen n’étaient pas et ne sont toujours pas acceptable par l’église. Sauf que dans le cas de celle-ci, ils feront une exception.

Il existe différentes galettes, certaines régions de France fabrique des brioches aux fruits confit d’autre de la pâte à choux recouverte de sucre ou encore des gâteaux aux amandes, aux pommes ou aux chocolats. Le point commun de toutes ses galettes est bien sur la présence d’une fève.
Cette fameuse fève (ou haricot) a changé au fur et à mesure des époques, après la fève (le légume), la pièce d’or ou d’argent, au XVIIIe siècle, la fève est devenue une figurine de porcelaine représentant des personnages de la crèche. De nos jours, la fève est toujours présente et la plupart du temps toujours en porcelaine qui résiste bien à la chaleur et à la cuisson, on en trouve aussi en plastique dans les galettes industrielles, toutes ont des formes différentes selon les fabricants et ressemblent parfois à des personnages de dessin animé.

En France, la galette est réalisée avec deux pâtes feuilletées et de la frangipane et c’est ça qui en fait un gâteau très apprécié (par moi, spécialement, j’en profite pour le rappeler à ma femme, on ne sait jamais, s’il lui prenait une envie de m’en faire une.).

Cette pratique est aussi présente en dehors de nos frontières. Le Portugal, par exemple la galette est appelée « bolo do rei » ou gâteau du roi. Il s’agit d’une brioche de forme ronde similaire à la couronne que porter les rois mages. Cette dernière garnie de pignon de pin, de raisins secs et d’oranges confites. Si vous tombez sur la fève en général en métal, vous vous devez de payer le « bolo do rei » de l’année prochaine, cela fait partie de la tradition.

Le king cake provient du sud-est des États-Unis, consommé pendant le carnaval de mardi gras, elle ressemble à une couronne briochée à la cannelle, torsadée agrémenté d’un glaçage donc les couleurs ont une signification ; le vert pour la foi, le violet pour la justice et le jaune pour le pouvoir. Ce gâteau est une recette importée par les Créoles. Il faut cependant noter un détail, l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux considère qu’un aliment comestible (la galette dans notre cas) ne doit pas contenir d’élément non-comestible (la fève toujours dans notre cas). Donc pour des raisons de sécurité et pour éviter tous risques de procès contre les fabricants de galettes aucune fève n’est mise en place dans ce gâteau. Il arrive en revanche qu’elle soit vendue à part aux clients qui désire suivre cette tradition.Pour finir, revenons à la France un instant, une tradition est instaurée par Valéry Giscard d’Estaing en 1975 et cours toujours à ce jour. En effet, un boulanger livre des galettes des rois géantes à l’Élysée que le président et tous ceux qui l’accompagnent déguste. En revanche pas de fève dans les galettes adressées au président. Pour des raisons de sécurité, me diriez-vous ? Eh bien non, en fait la raison est un peu étrange et si je peux me permettre primitive. En effet depuis la révolution française, il n’y a plus de roi, ni de reine en France, par conséquent, il ne peut y avoir de roi dans le palais qui abrite la personne qui est là pour diriger la France. Un peu étrange n’est-ce pas ?
Sur ces explications, je vous laisse avec votre part de galette, bon appétit.