Le phare maudit de Tévennec

 
 

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(source image: Wikipédia)

Tévennec, un phare français situé à la pointe de la Bretagne dans le Finistère. Ce phare du haut de ses 15 mètres accompagne le phare de la Vieille dans la sécurisation du raz au sein du large de la pointe du Van. L’endroit est réputé comme dangereux du fait de courant relativement violent, en résumé, c’est pour cette raison que ses deux phares ont été construits. Mais le phare de Tévennec cache aussi une histoire macabre, la mort fait partie de l’histoire de celui-ci, ce qui a donné son surnom de phare maudit.

Maudit, mais pourquoi ?

Ce phare dessiné en 1869 et mis en service le 15 mars 1875, mais pas considéré comme un phare de pleine mer, car il n’est pas entouré d’eau. Mais son emplacement laisse l’accès à ce dernier difficile en raison des nombreuses vagues. On raconte de nombreuses histoires concernant ce phare, dont certaines sont vraies et d’autre un peu moins. Ce qui reste une réalité, est que 23 gardiens se sont succédé en 35 ans entre le 15 mars 1875 dates de la fin de la construction et le 7 février 1910 date de son automatisation.

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Par "Calcineur"Photographie personnelle, CC BY-SA 3.0, Lien

Lors de la construction même du phare des ouvriers, aurait fais part déjà des bruits étranges, des voix. Certains aperçoivent aussi des fantômes. On peut donc dire déjà que ce n’est pas le phare qui est maudit, mais bien le terrain en lui-même. Il faut savoir tout d’abord que le métier de gardien de phare est un métier difficile, en plus d’être physique dû a la présence d’escaliers à monter et souvent un bon nombre de fois, il est aussi difficile mentalement, le fait d’être seul en permanence pour une période plus ou moins longue en attendant la relève, peu rendre instable psychologiquement certaines personnes. Il est important de préciser qu’à de multiples reprises la relève, mais aussi le ravitaillement n’a pu se faire sur le phare en raison de conditions d’accès difficile.

La difficulté de conserver les gardiens de phare est importante, l’administration décide au bout de quelques mois de mettre en place un binôme sur le phare de Tévennec afin de pouvoir pallier à ses nombreuses démissions. En 1898, il est constaté que le binôme ne fonctionne pas et ne règle pas les problèmes de démission. Donc l’administration prend la décision d’ouvrir le recrutement aux couples. Un couple éleva une vache pour avoir du lait frais et un four à pain, ceci afin de compenser le manque de livraison qui se faisait une fois par quinzaine quand les conditions le permettaient.

L’histoire raconte que tout a commencé quand le marin d’un navire naufragé aurait réussi à se hisser sur les rochers avant la construction du phare. Sauf que la mer étant très agitée, il n’a pas été possible de le sauver. Il serait donc décédé sur ce rocher et le hanterait depuis ce temps. Cela expliquera plus tard lors de la construction du phare que les ouvriers entendent des bruits, des voix et potentiellement aperçoivent un fantôme.

Dans la réalité, la chose qui est sur c’est qu’il était difficile d’être gardien sur ce phare, du fait du danger qu’il représente.

Effectivement, j’ai eu confirmation via les archives départementales des nombreuses démissions des gardiens. En revanche, leurs démissions ne sont pas exclusivement dues à des phénomènes paranormaux, mais ils sont pour la plupart explicables du fait de la solitude de ses hommes. Il ne faut pas oublier qu’un lieu comme une mer de nuit, reste un lieu assez glauque, pour le moins étrange. Un prêtre se serait aussi rendu sur les lieux, mais inutilement, car les événements paranormaux ne s’arrêtèrent pas. Mais qu’en est-il de ses rumeurs de décès ? Il faut savoir tout d’abord qu’il n’y a pas que des histoires de décès, il y a aussi des rumeurs de suicide où encore des gardiens qui auraient assassiné les membres de sa famille. Je vais être clair malgré toutes les recherches que j’ai pu faire, aucune preuve ne permet de prouver les phénomènes paranormaux, ni les suicides où les meurtres.

Les seuls décès officiels sont pour le premier, un homme mort dans son lit, mais il a été victime d’une mort due à son état de santé, mais aussi de son addiction à l’alcool. Plusieurs décès seront à déplorer, mais de mort naturelle. Cette théorie est confirmée par Jean-Christophe Fichou dans l’ouvrage « Phare » parut en 1999, c’est un journaliste historien spécialisé dans la signalisation maritime. Ce dernier s’est rendu dans les archives de Quimper afin de réaliser des recherches sur le sujet, et même si des décès sont à déplorer, pas de suicide ou de meurtres. Quant aux gardiens devenus fous, un seul a été répertorié ce qui n’est en soi pas étonnant à la vue de la solitude de ses derniers, mais aussi de la dureté du métier.

Par ailleurs, les bruits « paranormaux » ont possiblement été expliqués par des plongeurs, qui ont découvert une grotte sous-marine sous les rochers qui pourrait expliquer les sifflements, les voix qui seraient en fait des échos provoqués par les mouvements de l’eau provenant de cette grotte.

Dans la légende, nous pouvons trouver que le coin serait habité par l’Ankou (personnage spectral de la communauté des morts). En Bretagne, il est associé à la mort. Il est représenté par un vieil homme très grand et mince. Il est représenté par un squelette recouvert d’un linceul, tenant une faux à la main. Son travail est le même que la mort qui avec sa faucille collecte les âmes. C’est donc cette « présence » qui ferait de cet endroit un lieu hanté.

J’ai pu contacter par mail le département des archives, qui m’a envoyé des liens vers leur site, mais aussi des « mains courantes » en rapport avec Tévennec. En effet, on y parle bien d’un naufrage d’un bateau, mais rien concernant les événements paranormaux. J’en profite pour remercier la personne qui a pris le temps de trouver les liens et les documents qui m’ont beaucoup aidé.

Prouver des phénomènes paranormaux dans ce phare reste encore une fois de plus impossible, les légendes et histoire de ce phare reste néanmoins intéressante d’un point de vue historique et culturel.

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