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Les ponts Normands

 
 

Les ponts de Tancarville et de Normandie

 

Une première sur DCSG, je souhaite vous faire découvrir deux ponts français donc la circulation afflue et qui sont aussi bien l’un que l’autre des merveilles d’architecture et d’histoire.

Nous commençons par le pont de Normandie. C’est un pont à haubans, c’est-à-dire un pont caractérisé par la présence de câbles en acier résistant tendus qui sont donc appelés haubans. Ils sont aux nombres de 184 qui peuvent être démontés individuellement sans interrompre la circulation, et servent à soutenir la structure du pont de Normandie. Les câbles sont ancrés au sommet de pylônes et descendent en diagonales afin de soutenir la travée principale du pont, qui est la partie où sont positionnées les voies de circulation des véhicules.

Ce pont se trouve en Normandie, il enjambe l’estuaire de la Seine, reliant le Havre sur la rive gauche à Honfleur sur la rive droite. Le pont relie ainsi les départements de la Seine-Maritime (76) et du calvados (14). C’est un élément majeur de l’infrastructure routière de la région et l’un des ponts les plus emblématiques de la France. En plus d’être fonctionnel pour le trafic routier, il est aussi une attraction touristique, qui s’explique par la superbe vue que l’on peut apercevoir lorsqu’on utilise ce pont. Il faut préciser qu’il est possible de se rendre sur le pont à pied ou à vélo, car des voies sont aménagées pour les piétons.

Après la mise en service du pont de Tancarville, l’idée de construire un nouveau pont reliant Honfleur, Deauville, Caen est devenue indispensable, devant le flux routier grandissant de ses régions et la difficulté grandissante de circulations ressentie par les deux départements. Ainsi la Chambre du commerce et de l’industrie (CCI) du Havre, représentée par Vianney de Chalus, qui en est le Président et qui dit je cite « Désenclaver et développer l’estuaire de la Seine sont les deux raisons pour lesquelles les chefs d’entreprises, élus de la CCI, ont pris la décision dans les années 90 de s’engager dans ce projet majeur d’aménagement du territoire. Sans cette prise de risque, les ponts n’existeraient pas et sans doute, la face de la Normandie en eut-elle été autre ! » 

Source pixabay

Néanmoins, ce projet n’a pas été de tout repos puisqu’il a fallu que les élus de la CCI arrive à convaincre les habitants concernés, les décideurs, trouver des financeurs qui acceptent d’avancer autant d’argent et de trouver les entreprises ayant les compétences nécessaires au bon développement du projet dans sa globalité. Cependant, la persévérance des élus du CCI a permis de convaincre les élus locaux et responsables politiques de la région, de réunir les garanties des assemblées régionales et départementales et grâce à cela les banques ont par la suite étaient convaincus du bienfait de financer ce projet. Par la suite, l’état soutient également le projet et en accorde la concession jusqu’en 2026 directement à la CCI.

Le pont sera inauguré le 20 janvier 1995 par le Premier ministre Édouard Balladur et mit en service le 26 janvier de la même année. Un pont colossal, puisqu’il fait 2 141,25 mètres de long, les pylônes ont une hauteur de 214 mètres et le pont fait 23,60 mètres de largeur. Il a fallu 7 ans de travaux qui représentent environ 10 millions d’heures de travail toute sociétés confondu. Il faut savoir que ce pont peu résister de par sa conception à des vents de plus de 300 Km/H en cas de forte tempête, l’amplitude maximale du balancement à la clef du tablier ne sera que de 1m40 et 0,20 m en haut des pylônes ce qui est une prouesse pour un pont de cette longueur.

Un péage a été mis en place (5€80 en classe 1) du fait du principe de l’utilisateur payeur et afin d’en assurer l’entretient et constituer le fond de réserve imposé par l’état dans le cadre d’une concession.

Concernant le pont de Tancarville situé à 14 kilomètres de celui de Normandie, ce dernier est conçu aussi avec des hanbans. La CCI s’implique dans le projet de construction d’un pont route afin de désengorger la circulation, la décision finale de création du projet date du 7 décembre 1933, aux environs du bac du Hode-Berville, le 27 novembre 1935 l’avant-projet d’un pont suspendu à la hauteur de Tancarville est acté. 

 

Par délibération du 28 novembre 1935, la CCI demande la concession pour la construction et l’exploitation de ce futur pont. Le 15 novembre 1955 débutent les travaux du pont donc la longueur est de 608 mètres et la mise en service de ce dernier sera réalisée le 2 juillet 1959, soit 4 ans de travaux ce qui est moins élevé que sont homologue le pont de Normandie. Comme vous pourrez le voir, ce pont est beaucoup moins impressionnant que le pont de Normandie, même si le système utilisé est le même, hormis pour les pylônes qui sont un ensemble de deux pylônes en forme de A inversé et les hanbans qui sont droit et non en diagonale, ils restent néanmoins tous deux des frères.
Dans celui-là, aussi, un péage à été mis en place, mais le tarif est plus bas (2,70€ en classe 1).

Les deux-ponts étant gérés par la CCI, le fonctionnement est commun, en effet environ 100 personnes travail à l’année sur ses deux-ponts.
Parmi eux ; les receveurs, ce sont eux qui réceptionnent les voitures dans les cabines de péages et permettent aux automobilistes de payer l’accès au pont.
Les inspecteurs, dans un local appart, ils contrôlent à l’aide de caméras les ponts pour veiller à la sécurité de tous, ils surveillent notamment les accidents, les objets sur les voies, l’état du trafic, mais aussi grâce à de nombreux capteurs placer sûr et autour de l’infrastructure des ponts la température ambiante, la température de la structure, la force et sens du vent et prennent les décisions nécessaires selon les situations. Ils peuvent aussi encadrer les receveurs en cas de besoins de ses derniers.
Le personnel administratif, qui gère les abonnements des clients, l’organisation des plannings des receveurs, le payement des sociétés extérieur et fournisseur et bien sur le contrôle des recettes provenant des receveurs en étroite collaboration avec la CCI puisqu’ils sont exploitants. Interviennent aussi, le personnel technique, charger de la sécurité sur les voies (ramassage d’objets, sécurisation d’un accident etc), ils réalisent les petits entretiens sur le matériel et les ouvrages. Ils contrôlent aussi la prestation des sociétés extérieures qui interviennent sur les ponts.
Et enfin les sociétés extérieures, qui interviennent pour les travaux spécifiques de plus grosses envergure comme le changement des haubans, la réfection des bandes de roulements, les contrôles réglementaires, etc.

Les deux-ponts font donc partie des architectures attirant les touristes même s’ils n’attirent pas autant de touristes que la tour Eiffel, ils permettent aussi d’engendrer des emplois et de faciliter la circulation des véhicules ce qui reste leur principale fonction.

Date de dernière mise à jour : 08/01/2024